Il y a quelques jours, je suis allée rendre visite à Andrea Veka. Depuis ce soir de novembre où je lui avais confié que j’allais faire la grande annonce, nous ne nous étions pas revues.
Andréa a fait son premier shooting de campagne avec moi, en tant que jeune styliste, … et le jour où elle a décidé de lancer sa propre agence de conseil en style «The Styling Office », j’ai sauté de joie et fait ce que j’ai pu pour l’aider dans ses premiers pas. Entre Andréa et moi, il y a un lien spécial qui s’est construit… ce genre de lien invisible qui transforme une relation professionnelle en amitié, en sororité où l’on veille l’une sur l’autre, où l’on devient presque une famille.
Quand j’ai besoin de quoi que ce soit, je sais que je peux l’appeler.
Quand elle a besoin d’un conseil ou d’un contact, elle sait que je suis là.
Je parle d’Andréa parce que je suis passée lui rendre visite dans ces nouveaux bureaux et que mon émotion était grande de voir la belle femme alignée et pleine d’assurance qu’elle était devenue.
En réalité, il n’y a pas qu’Andréa… il y en a des dizaines d’autres, réparties dans le monde qui font partie de mon cercle précieux de femmes fortes, créatives et ambitieuses qui me comprennent et me soutiennent.
Notamment Shelly, fondatrice de la marque d’accessoires N’Dozi, avec qui j’ai eu la joie d’être mise en lumière dans le dernier magazine ELLE Côte d’Ivoire. Un portrait croisé pensé pour illustrer cette sororité sincère qui nous unit — faite d’admiration profonde, de respect mutuel, et jamais entachée par la moindre rivalité.
Pour moi, c’est ça ma définition du “réseau.”
C’est ça se constituer un des assets les plus importants d’une carrière: des relations d’affaires sincères qui vont au-delà de la transaction immédiate, au-delà de la nécessité de s’afficher ensemble, mais qui font de nous un clan, une tribu qui aura toujours à cœur de s’entraider pour avancer ensemble (dans l’ombre comme dans la lumière).
La seule chose qui compte quand on veut construire un réseau de valeur.
Quand je me suis lancée avec YEBA, je savais que je ne pourrais pas avancer seule.
L’entrepreneuriat — surtout dans un milieu comme la mode — peut être un désert magnifique, mais silencieux et aride.
Pour échapper à la solitude, j’avais donc à cœur de me constituer un réseau sur lequel m’appuyer, un entourage solide, des visages familiers à qui parler dans les moments importants.
Alors j’ai fait ce qu’on nous conseille de faire : j’ai networké.
Intensément.
J’ai dit oui à toutes les invitations.
J’étais dans toutes les soirées dédiées aux entrepreneurs, les événements de « women in business », les afterworks inspirants.
J’arrivais, un peu tendue, avec mon pitch bien préparé et mon petit verre à la main. Je souriais, je me présentais, on échangeait quelques banalités, puis enfin nos cartes de visite — oui, à l’époque on en donnait encore ;-).
Et à la fin, souvent, je rentrais avec ce sentiment diffus d’avoir perdu mon temps.
Il y avait peu de vraies connexions, encore moins d’opportunités concrètes.
Et puis, j’ai lancé mon podcast : l’essentiel.
Pas pour "élargir mon réseau". Pas pour me faire connaître.
Mais juste pour aller à la rencontre de femmes qui m’inspiraient: ces femmes dont le parcours résonnait avec le mien, dont la voix m’appelait.
Je voulais connaître leurs histoires, des histoires vraies, différentes, sincères, et surtout apprendre d’elles, comprendre les leçons essentielles qu’elles avaient retirées de leur aventure entrepreneuriale et/ou créative.
Et sans surprise, chaque échange a été un vrai moment de présence. Chaque conversation m’a nourrie bien au-delà du projet initial. Chaque enregistrement fut une parenthèse de confiance, d’écoute et de rires incroyables… comme si nous étions amies depuis toujours.
A travers ces conversations sans masque, sans filtres,… des liens profonds, parfois instantanés se sont formés et transformés en de belles amitiés qui durent encore aujourd’hui.
Et c’est là que j’ai compris.
Ce que je cherchais, ce n’était pas un “réseau” au sens classique du terme.
C’était quelque chose de plus intime. De plus intime. De plus vivant.
C’était un cercle. Un cercle de confiance.
Mieux qu’un réseau : un cercle de confiance.
Oui j’en ai la certitude, ce qui importe quand on crée un réseau, outre les intérêts de chacun, ce sont les liens de confiance qu’on arrive à construire à travers le temps avec les personnes qui nous entourent. C’est ce qu’on est prêt à offrir sans attendre de retour immédiat :
De quoi as-tu besoin? Prenons un café pour brainstormer ou débriefer.
J’ai entendu ceci, vu ceci dans ton secteur, cela pourrait t’intéresser.
Tu devrais rencontrer cette personne, je vois une synergie incroyable entre vous.
Et le jour où vous avez besoin de quoi que ce soit, dans 99% des cas, votre réseau proche, votre cercle privé, répondra présent, dans la seconde, sans hésiter.
Souvent, mes proches me demandent comment je peux être aussi sincère dans mes newsletters.
Ma réponse est toujours simple :
“Je suis convaincue qu’il n’y a rien de plus puissant, dans une relation, que de se montrer tel que l’on est. Cela nous rend profondément humains.
C’est ainsi que se créent, à mon sens, les liens les plus vrais.”
Ceux qui transcendent nos agendas respectifs.
Ceux qui font qu’on se reconnaît, qu’on se comprend, et — mieux encore — qu’on s’apprécie mutuellement, avec sincérité.
Quand le cercle s’agrandit, il devient une famille, une Tribu.
Vous qui me lisez en êtes la preuve. Vous êtes ma Tribe.
Et cette lettre est le dernier espace qui nous permet de nous retrouver.
Pouvez-vous imaginer que sur des milliers de lectrices et quelques lecteurs (je vous vois messieurs), à peine une dizaine se sont désinscrits à ce jour ?
Il y a un lien qui s’est construit entre nous qui fait que cette newsletter continue de vous inspirer vous et, en même temps qu’elle m’offre à moi une « safe » place pour grandir, un « cercle » sur lequel m’appuyer pour avancer dans ma prochaine aventure.
Et quand on arrive à agrandir son cercle à une communauté bienveillante, on ne peut qu’être en confiance.
Et ça, je l’ai bien compris quand j’ai serré dans mes bras « Charlotte » qui se trouvait dans le bureau d’Andréa quand je suis passée. Elle m’avait interviewée dans le passé lors d’une soirée du réseau de femmes “Hors Normes” où j’avais eu le plaisir de partager mon expérience en qualité de “special guest”. Une belle conversation, mais à travers mes écrits, j’avais l’impression qu’elle avait appris à mieux me connaître.
« Yeba, ta newsletter est la seule que je lis jusqu’à la fin…» m’avait-elle partagé quand nous nous sommes revues.
Un jour, je pense, je suivrai le conseil de mon amie Jennifer Kolomoni qui vit à Dubaï: “Tu connais tellement de femmes incroyables, ça serait énorme de les connecter.. “
Depuis la nuit des temps, les femmes se sont réunies en cercle. Cela me semble être une évidence de créer cela pour nous.
Cela pourrait-il vous intéresser?
Sur ces belles paroles, je vous laisse car je prépare mon retour…
Une belle semaine à tout.e.s.
Je vous embrasse,
Yeba